Silver Factory 1-IV - PetitGrandMonde

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Préambule

Cette composition artistique est une réflexion sur la Silver Factory, atelier emblématique créé par Andy Warhol dans un grand loft à New York le 28 janvier 1964. C’est là que sont nées certaines des sérigraphies les plus célèbres au monde.

L’esprit de la Silver Factory était alimenté par des avant-gardistes déjantés, faisant de cet atelier un foyer d’explosion artistique et culturelle. Les années de Warhol à la Factory étaient connues sous l’appellation de l’ère argentée.




Pourquoi "Silver Factory 1-IV" ?

Andy Warhol a créé plusieurs Factory au cours de sa carrière artistique. Chacune d'entre elles a joué un rôle essentiel dans l'évolution de son art et de sa vision :

1. La Silver Factory (1964-1967) :
La première Factory, souvent appelée la Silver Factory, était située au 159 East 87th Street à New York. Elle était décorée de papier d'aluminium, de miroirs brisés et de feuilles d'étain, créant une atmosphère unique. C'est là que Warhol a produit certaines de ses œuvres les plus emblématiques, notamment les sérigraphies de célébrités et de nombreux films expérimentaux. La Factory était un lieu de rencontres pour les artistes, les musiciens, les célébrités et les superstars de Warhol.



2. La Factory de l'Union Square (1967-1973) :
Après la fermeture de la Silver Factory, Warhol a déménagé dans un nouvel espace au 860 Broadway, au nord de l'Union Square. Bien que plus grand, cet endroit n'était pas aussi propice à la réalisation de films. Warhol y a continué à produire des œuvres variées, mais la Factory a perdu une partie de son énergie originale.

3. La Factory de la 33rd Street (1973-1984) :
Warhol a ensuite établi sa Factory au 22 East 33rd Street, un immeuble de bureaux conventionnel. À ce stade, la Factory ne se concentrait plus sur la réalisation de films, mais elle restait un lieu de création artistique et de rencontres.

4. La Dernière Factory (1984-1987) :
La dernière Factory de Warhol était située au 22 East 33rd Street. Elle était principalement axée sur la production d'œuvres d'art, laissant de côté les films. Warhol y a continué à travailler jusqu'à sa mort en 1987.

Chaque Factory a marqué une période spécifique de la vie et de l'œuvre d'Andy Warhol, reflétant son évolution artistique et sa capacité à rester à la pointe de la culture contemporaine.


Pourquoi une bouteille de Coca Cola ?

J'ai intégré une bouteille de coca-cola argentée, à la fois pour illustrer l'esprit de la Silver Factory mais également pour montrer comment en détournant un objet courant, symbolique du consumérisme américain, on peut créer une œuvre contemporaine, dans l'esprit d'Andy Warhol.

En 1962 , Il a établi un lien iconique entre la bouteille de Coca-Cola et l'art contemporain en créant son tableau  "Green Coca-Cola Bottles" : 210 bouteilles de Coca-Cola vertes alignées en sept rangées sur une toile de 144,8 cm de hauteur. Warhol a choisi de peindre les bouteilles dans leurs dimensions réelles, utilisant la perspective pour créer une illusion artistique et publicitaire. Chaque bouteille est différente, avec des variations d'impression, de couleurs et d'alignement, tout en conservant la précision de la photographie. Cette toile, qui évoque les techniques publicitaires et s'affiche comme une œuvre d'art majeure, est exposée au Whitney Museum of American Art à New York



En somme, Andy Warhol a transformé un objet de consommation courante en une icône artistique, immortalisant la bouteille de Coca-Cola dans l'histoire de l'art moderne : “On peut regarder la télé et voir Coca-Cola, et on sait que le Président boit du Coca, que Liz Taylor boit du Coca et, imaginez un peu, soi-même on peut boire du Coca. Un Coca est toujours un Coca, et même avec beaucoup d’argent, on n’aura pas un meilleur Coca que celui que boit le clodo du coin...!”

Warhol a su capturer la simplicité et l’universalité de cette boisson emblématique dans son art, transformant la bouteille de Coca-Cola en une icône culturelle.


Pourquoi un miroir ?

Au premier degré, le miroir reprend l'esprit argenté de la Silver Factory, mais il donne également une composante multi-dimensionnelle à ma création. En effet, l'œuvre n'existe que par la présence de l'observateur qui la regarde : mon idée est d'intégrer le visiteur dans l'œuvre par le biais du miroir. Difficile de photographier cette composition sans apparaitre également sur la photo, le visiteur fait partie de l'œuvre et contribue à sa finalité.

Le miroir symbolise souvent la dualité, la frontière entre le réel et l’imaginaire. Dans mon travail, il peut représenter l’introspection, l’illusion, ou même la quête de soi.

le miroir est bien plus qu’un simple reflet : il nous invite à réfléchir sur notre existence, notre identité et notre relation au monde. Il est à la fois un objet matériel et un portail vers des dimensions philosophiques et artistiques.



Savoir à quoi nous ressemblons est une capacité propre à l’être humain. Les animaux, à l’exception de quelques chimpanzés et dauphins dressés, ne se reconnaissent pas dans un miroir. Le miroir réfléchit notre image, nous permettant ainsi de nous prendre nous-mêmes comme objet. Nous nous voyons de face, mais rarement de profil, ce qui souligne l’importance de cette réflexion.

Je vous invite d'ailleurs à jouer avec cette double réflexion : réfléchissez face au miroir, observez, choisissez votre meilleur profil et d'un clic, immortalisez l'instant !


Pourquoi des bonbons ?

Les bonbons illustrent à la fois le restaurant "Serendipity 3", temple de la sucrerie et les drogues, omniprésentes dans ce milieu artistique bouillonnant de la Silver Factory.

Ce restaurant, situé à New York, était un lieu fréquenté par de nombreuses célébrités, dont Andy Warhol. A cette époque, il aspirait à devenir artiste et avait l'habitude de se rendre à "Serendipity 3" dans ses premières années et payait souvent ses repas avec des dessins.



Ce restaurant est aussi connu pour sa confiserie renommée et sa boutique de cadeaux éclectiques. Parmi les autres célébrités qui ont fréquenté "Serendipity 3", on compte Marilyn Monroe, qui adorait la tarte au fudge de Milton, et l'ancienne première dame Jacqueline Kennedy Onassis, qui venait souvent avec ses enfants, John et Caroline, pour déguster des chocolats chauds "Frrrozen Hot Chocolate" (dont la recette est gardée secrète...)

Même s'il a connu un succès croissant, jusqu’à devenir une star de l’art contemporain à l’international, Warhol est resté fidèle à l’établissement et l’a fréquenté jusqu'à sa mort en 1987.


Pourquoi une bobine de film ?

Andy Warhol a également utilisé la Silver Factory comme un laboratoire créatif où il a produit des centaines de films expérimentaux. Ces films constituent une part importante de son héritage artistique.

Parmi les œuvres cinématographiques tournées à la Factory, voici quelques-unes des plus emblématiques :

  • "Sleep" (1963), un film de cinq heures montrant l'artiste John Giorno en train de dormir. Warhol a exploré la durée et la monotonie dans ce film.

  • "Empire" (1964), un film de huit heures et cinq minutes qui consiste en un plan fixe du Building Empire State à New York. Warhol a capturé la transformation de la lumière et de l'atmosphère tout au long de la nuit.

  • "Chelsea Girls" (1966) : un film expérimental de trois heures et vingt minutes. Il présente une série de portraits de personnalités de la Factory, dont Nico, Edie Sedgwick et Ondine. Il était projeté en double écran : deux bobines jouaient simultanément, mais jamais en alignement strict. Chaque projection était donc unique. Les écrans gauche et droit alternaient le son, créant des résonances inattendues entre les bobines

  • "Vinyl" (1965), un court-métrage de 66 minutes basé sur le roman de Anthony Burgess. Warhol y explore la violence et la décadence.

  • "The Velvet Underground and Nico" (1966), un court-métrage de 67 minutes mettant en scène le groupe de rock The Velvet Underground avec la chanteuse Nico. Ce film est considéré comme un document historique sur la scène musicale de l'époque.

Ces films, souvent réalisés avec des moyens minimalistes, reflètent l'esthétique unique de Warhol et sa fascination pour la durée, la répétition et la célébrité.


Et cette pièce à l'extérieur du miroir... ?

En équilibre sur le bord du miroir, on trouve un tétraglyphe d'ordre 2 du PetitGrandMonde, en mode multi-layer : c'est un empilement de 4 couches pour symboliser à la fois les 4 factory d'Andy Warhol et pour souligner l'importance du chiffre 4 dans la conception des tétraglyphes du PetitGrandMonde. Le décalage de cette pièce par rapport au miroir est une invitation à "sortir du cadre", à envisager la créativité en dehors des canons académiques.

La distribution fractale de ces glyphes compose le texte "AndyWarholPopArt"



J'ai utilisé le principe multi-layer pour illustrer la méthode de sérigraphie très utilisée par Warhol, qui consiste à transférer de l’encre à travers un écran sur un support, lui permettant de produire des œuvres en série. La sérigraphie reflète la nature répétitive et omniprésente de la culture de masse.

Dès le début des années 60, Warhol a fait de la standardisation et de la mécanisation le thème central de son art. Il a fixé sur la toile des billets de banque, des boîtes de soupe, et bien d’autres motifs issus de la vie quotidienne. Ses sérigraphies nous plongent dans tout un univers, où la forme se dissout dans la transparence de la couleur.

Pour en savoir plus sur mes tétraglyphes, ces symboles mystérieux, cliquez ici  : les tétraglyphes.

Merci !

        
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